Restes,
Recherches artistiques sur la pulsion de mort,
Cheveux et terreaux,
2,75 m x 1m50
Depuis 2019
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Du 3 au 5 juin 2022, le collectif d'artiste Diffractis propose un parcours d'art contemporain situé dans le quartier Saint-Bruno à Bordeaux. Diffractis est une structure associative bordelaise crée en 2006 par des artistes plasticiens résidents en Aquitaine. Elle permet de soutenir la diffusion des oeuvres de ses adhérents par l’organisation d’expositions et de manifestations culturelles.
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L'histoire entre le lieu d'exposition et l'artiste ne s'écrit pas en quelques lignes. Les péripéties sont multiples et les doutes insolents. Seul ou en groupe, chacun fouille et déterre l'émotion, l'invitation que nous offrent les jardins. Dépossédée de mes repères habituels, je repère rapidement les lieux "cocons", abrités, protégés et ainsi, garantis ma place dans le jardin de Céline la céramiste.
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Bienveillants et volontaires, les hôtes de Saint-Bruno donnent carte blanche aux créateurs. Le jardin devient alors progressivement espace d'exposition, galerie, musée naturel. A titre personnel, cette soudaine organisation et gestion de l'espace fut en premier lieu inquiétante et paralysante. Je cherchais dans mon inventaire créatif des formes à placer. Le jardin devenait oppressant. Trop large, trop haut, fragile, ouvert.
Le lieu se tient disponible pour une rencontre, un temps, un espace. Y insérer une pièce est un travail d'architecte. Il faut savoir composer avec le jardin, ses lignes, ses courbes, ses objets. Je suis en duo avec l'artiste Arnaud Barde et nous réfléchissons ensemble à une rencontre entre nos pièces.
Le rectangle de terre est presque devenu une signature, un symbole fort de mes questionnements sur la vie, la mort et la métaphysique. Pour cette première exposition Diffractis, je décide alors de présenter ma "pièce-origine" : mon rectangle de terre et mes cheveux. Mes éléments questionnent et provoquent plusieurs réactions chez les spectateurs. Ce qui est intéressant, c'est leur double-sens, à la fois dans la pulsion de vie et la pulsion de mort; l'ambiguïté face à une oeuvre d'art m'anime grandement. Les questionnements universels que nous interrogeons n'ont pas de réponses, et ainsi doivent se traduire les pièces que je compose.
